En 2025, la fosse Delloye commence une cure de jouvence

À partir de l’été 2025, une partie des bâtiments de la fosse Delloye bénéficieront d’une grande campagne de  travaux patrimoniaux, menés par la Région Hauts-de-France. Le Centre Historique Minier reste ouvert à la visite pendant toute la durée des travaux. 

La fosse Delloye appartient à la Compagnie des Mines d’Aniche, avant d’être nationalisée comme l’ensemble du bassin en 1946. Elle commence son activité en 1931. Les veines y sont étroites : rares sont celles qui atteignent un mètre et l’exploitation, faute d’être rentable, est arrêtée en 1971. C’est à cette époque que la direction des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais (HBNPC), et notamment son Secrétaire Général Alexis Destruys, souhaitent la création d’un centre historique minier pour témoigner des trois siècles d’activité minière qui ont profondément marqué le Nord et le Pas-de-Calais. Le projet est validé en 1973 et c’est la fosse Delloye, en instance de démantèlement, qui est choisie, grâce à son caractère représentatif de l’entre-deux guerres, sa position au centre du bassin minier et sa situation proche du réseau autoroutier.

En 2024, ce site historique a fêté ses 40 ans d’ouverture au public, qui peut depuis 1984 en arpenter le carreau, les anciens bâtiments administratifs, les lieux emblématiques tels que la salle de bains ou la lampisterie. Les galeries reconstituées et les différentes expositions permanentes sont venues compléter la visite au fil des années.

Un volonté de conserver le patrimoine industriel

Depuis près d’un siècle, les bâtiments de la fosse Delloye, classée au titre des Monuments Historiques subissent les effets du temps et du climat. Une étude de l’ensemble des bâtiments, effectuée par des experts entre novembre 2022 et mai 2023, a permis de réaliser une cartographie précise des désordres et dégradations constatés. En conséquence, de nécessaires travaux de restauration vont être entrepris, à partir de l’été 2025, sur le puits n°2 et son chevalement, puis sur la passerelle des travailleurs et la lampisterie.

Une enquête documentaire a par ailleurs été menée, avec l’appui de documents d’archives, afin de retrouver des détails perdus de l’architecture d’origine.

Le puits n°2 et son chevalement – à partir de l’été 2025

Dès l’été 2025, le puit n°2 bénéficiera d’une restauration de ses murs, menuiseries, charpentes, couvertures et structures métalliques. Le chevalement sera également traité à chacun de ses niveaux. Cette intervention sur-mesure, pensée en collaboration avec un bureau d’étude spécialiste des édifices métalliques, sera effectuée sur place, sans démontage de la structure.