Paris 2024 : deux lampes olympiques et paralympiques exposées au Centre Historique Minier

L’histoire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 rejoint les collections du Centre Historique Minier grâce à l’acquisition de deux lampes qui ont transporté la flamme, deux symboles forts qui seront présentés à partir du 13 novembre 2024 dans l’exposition La mine, c’est du sport !

Le relais de la flamme est une tradition qui relie les Jeux modernes à leurs racines antiques ; la flamme olympique a quitté le sanctuaire d’Olympie en Grèce, le 16 avril 2024, avant de rejoindre Marseille et de sillonner le territoire français. La flamme paralympique s’est quant à elle allumée à Stoke Mandeville en Angleterre, berceau historique du sport paralympique, le 24 août 2024, avant d’arriver à Paris après quatre jours de voyage. 

Depuis les premiers relais olympiques en 1936, la flamme est souvent acheminée par voie aérienne ou maritime. Ces conditions de transport nécessitent une protection contre les chocs, les secousses, le sel, l’humidité ou le vent, et la lampe de sûreté s’est rapidement imposée comme un allié fiable du feu olympique. Cet été encore, l’image de la flamme olympique, transportée à bord du Belem dans une lampe de sûreté, a marqué les esprits. Conçues pour supporter les conditions extrêmes du fond, ces lampes permettent ainsi de transporter la flamme olympique et de la conserver allumée entre les relais, sous la supervision des gardiens de la flamme. Les modèles utilisés à l’occasion des Jeux de Paris 2024 ont été conçus en Angleterre par la Protector Lamp Company. L’utilisation de ces lampes à l’occasion de ces évènements d’envergure internationale est un bel hommage aux technologies déployées dans les mines. En effet, en 1968, les Houillères du Bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais mentionnaient déjà cette utilisation dans leur journal d’entreprise, à l’occasion des Jeux de Grenoble : « la flamme olympique, qui empruntait la voie des airs pour venir en France, ne pouvait être transportée qu’à l’intérieur d’une lampe de mineur. » Le Centre Historique Minier a donc acquis ces lampes afin de montrer au public que les innovations et les savoir-faire issus de la mine ont aussi d’autres usages prestigieux.

Ces deux lampes, ornées des logos des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, trouvent naturellement leur place dans l’exposition La mine, c’est du sport ! Présentée jusqu’au 4 mai 2025 au Centre Historique Minier, cette exposition invite le public à découvrir la place du sport dans le Bassin minier. 
Dès le XIXème siècle, les compagnies minières construisent des équipements et favorisent le développement des clubs, pour encadrer le temps libre des mineurs et de leur famille tout en leur procurant des activités sportives : en effet, le sport nécessite des aptitudes physiques et une hygiène de vie qui constituent de bons ouvriers. Le sport révèle aussi les talents individuels : des sportifs à la carrière internationale sont issus de clubs du Bassin minier. Le parcours se termine notamment sur un clin d’œil aux Jeux olympiques et à l’utilisation de ces lampes de sûreté.

Les lampes olympiques et paralympiques acquises par le Centre Historique Minier sont présentées dans cette exposition labellisée Olympiade culturelle, à partir du 13 novembre 2024 jusqu’au 4 mai 2025, dans une vitrine léguée par le Louvre-Lens, dans le cadre des travaux de la Galerie du temps.